Comme un enfant

Publié le par clara

Hier, quelqu'un m'a dit: «regarde les enfants jouer au ballon... Lorsqu'ils frappent sur le ballon, ils ont une idée en tête, faire une passe, faire un but. Mais souvent le ballon ne suit pas ce que l'enfant avait comme intention. Et là, bien sûr il y a quelques enfants qui vont bouder, chialer, pleurer... mais la plupart des enfants, vont courir et aller chercher leur ballon tout bonnement, en riant et en s'amusant... et ils vont recommencer. Toi comment tu agis dans la vie lorsque ça ne fonctionne pas comme tu le voudrais? Es-tu l'enfant boudeur, ou l'enfant qui s'amuse malgré tout?»

Je crois que plus ont vieilli, plus on devient l'enfant boudeur... moi je ne l'étais pas et je le suis devenue. Je réalise par contre que ce n'est pas ça que je veux. Je veux m'amuser, prendre la vie du bon côté... faire confiance que quoi qu'il arrive, tout sera correct au bout du compte.

Une grande partie de l'enfant boudeur que je suis devenue réside dans le fait que je veux le pouvoir... une grande dualité existe en moi entre mon impuissance et ma puissance. J'ai tellement eu l'impression dans ma vie de m'être fait enlever mon droit de choisir, d'agir, de décider. Mon pouvoir quoi... Bien entendu, souvent j'ai accusé des gens de m'enlever mon pouvoir, ils étaient les responsables et moi la victime. Puis, j'en suis venue à accuser la vie de faire de même... et j'en étais également la victime.

C'est cela qui m'a poussé à entreprendre une démarche plus spirituel. Mon guide spirituel m'a demandé d'observer et d'accepter mon impuissance. Me dire qu'elle est là... observer toute les fois où elle m'envahit. Ne pas chercher à la repousser, la voir comme faisant partie de moi. Cette impuissance, me fait développer d'autres qualités et surtout je lui dois la reconnaissance de m'avoir guidé beaucoup plus loin que mon petit rôle de victime. Ce que je découvre sur moi dans mon projet de découvrir mon essence, mon âme, c'est beaucoup plus grand que mon impuissance. Mais elle est là en moi quand même.

À force d'observer mon impuissance, j'ai réalisé quelque chose... elle est énormément dans mon corps mental. Je réalise qu'à toutes les fois où je pose une action pour montrer ma puissance, je puise dans mon égo, c'est mon égo qui me donne des pistes de puissance.

Ce qui me fait dire que probablement depuis toutes ces années je n'ai pas cherché mon pouvoir à la bonne place. Je le cherchais toujours à l'extérieur de moi. Souvent orienté vers les autres, comme si entre moi et les autres il y avait une inégalité à laquelle je pouvais remédier avec mon égo, avec mon «pouvoir».

Je n'ai pas encore d'idée où réside véritablement mon pouvoir et comment il peut se manifester. Par contre, je suis prête à attendre, je fais confiance qu'un jour je vais le savoir, comme un enfant qui cours pour son ballon qui n'est pas allé dans la bonne direction, je continue ma pratique en observant cette dualité en moi et je me détache de plus en plus de mes «actes» de pouvoir mené par mon égo.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article